performance 16/01/2009: sculpture sur corps

Petite nouveauté, nous sommes entrain de monter une petite équipe de performeurs en body art. C'est tout frais encore, ça fait à peine plus d'une semaine qu'on est dedans mais nous avons une foule d'idées et de projets. Le truc tourne autour de la sculpture sur corps et du body painting principalement mais à l'avenir nous voudrions aussi introduire du play piercing et d'autres choses. La démarche est simple, tout tourne autour de l'Homme dans le sens très générale du terme, une réfléxion sur l'être et ses maux en quelques sortes. Dans la pratique, il y a une sorte d'évolution constante de par le rôle que joue le modèle dans le processus créatif et une volonté propre de se renouveler. Un peu comme chez un tatoueur, le modèle peu demander quelque chose de plus ou moins précis que Sebastien (la pièce principale de la team) interprétera ou peu aussi très bien le laisser faire au grès de ses idées, de ses envie, de ses pensées, de ses réflexions...

Concrétement les créations sont éphéméres d'où la nécéssité d'en faire photos et des vidéos. Les perf' sont faites à partir de papier, de carton (les tubes par exemple), de colle et de peinture. A l'avenir nous allons aussi intégrer du métal et probablement d'autres matières.
Le travail se fait devant un public, pour le moment en petit comité de par la force des choses mais peut aussi être réalisé en privé. A l'avenir nous voulons voir de plus en plus de gens y assisté, faire ça devant un vrai "public" pour nous faire connaître et crédibiliser la pratique.

Si vous voulez plus d'info sur le process, la démarche ou autre contactez moi :).

Pour la première performance j'ai servi de cobaye. Faite par Sebastien Daburon, photos prises par Florian Messina et retouches faites par moi-même. Nous sommes le noyau de la team. Nous avons tous les trois un champ d'action relativement vaste nous permetant d'intéragir au sein de l'équipe et d'échanger nos rôles. Cela dit seul Sebastien s'occupe de la sculpture et de la peinture, ce qui fait donc de lui la pièce maîtresse de tout ça :). J'aurai voulu développer plus mais je manque de temps et de motivation, donc pour ceux que ça intéressent, vous avez toujours les commentaires pour réagir et ouvrir le débat...

Quelques photos:

 

Une petite introduction que j'ai écrite sur ce que nous faisons:

« L’homme est noir »

Oui mais l’homme est ce qu’il est avec ses défauts, ses faiblesses mais aussi ses forces et ses qualités dans tout ce qu’il peut avoir de plus sombre comme de plus beau, que ce soit intérieurement ou exterieurement.
C’est à partir de et surtout dans ce simple constat que notre démarche prend source comme une sorte de leitmotive invitant l’autre, le spectateur dans le sens très générale du terme, à réfléchir à nos côtés… 
Dans un premier temps, il faut définir notre façon de considérer le spéctateur. Comme pour un Marcel Dushamp ou un Lukas Zpira, le spectateur fait partie intégrante de l’œuvre de part le regard qu’il porte sur celle ci. C’est en ce sens que, pour nous, le spéctateur se matérialise en trois personnes :

-L’artiste qui est, tout en restant l’acteur principal, aussi le spéctateur placé aux premières loges du spéctacle de sa propre création.

-Le modèle sur lequel l’artiste travail sa réflexion à même la peau. Il est l’acteur secondaire et passif mais aussi le scénariste de ce travail en quelque sorte. Et la troisième personne :

-le spectateur à part entière qui est aussi un acteur d’une certaine manière mais plus proche d’un figurant. Il joue un rôle dans le processus créatif de part sa simple présence et le regard qu’il porte sur l’évolution du travail, de la démarche artistique et donc de l’œuvre en elle-même.   

« Comment prendre conscience de ses maux et comment exorciser ses démons ? »
Là est toute la question. Parfois même plus qu’une simple question, ça en devient une obsession. C’est dans ces cas que la volonté de savoir, de se libérer mute en névrose mais ceci est un autre discours sujet à de nombreuses polémiques, plus subjectif qu’il n’y paraît, qui ne nous intéresse pas içi.
Comme disait Nietzsche « Expérimenter c’est imaginer » or cette expérience à travers l’art du corps est, pour nous comme pour le sujet, une façon certe artistique mais concrète d'imaginer une manière d’expulser tout le negatif que nous avons en nous : ses maux (physiques comme mentaux ou purement psychologiques), ses troubles, ses peurs, le côté sombre, pesant et lourd de l’âme. Un peu comme le syndrome de l’éponge : à trop encaisser de « coups » ça finit par ressortir d’une manière ou d’une autre. Et c’est pour cela que notre « travail » propose une solution constructive et créative pour prendre conscience, canalyser et luter contre ses névroses et ses problèmes…

Comments

[[Adri]]

:) oui c'est le mot juste, et en live c'etait encore plus fou
C'etait vraiment une expérience super intéressante à vivre

[penny b]

surprenant !